Né à Sonnac (Aveyron) le 15 octobre 1812, il vivait toujours en 1888. Propriétaire et agriculteur à Sonnac ; avocat à Villefranche-de-Rouergue. Représentant montagnard de l’Aveyron à la Constituante de 1848 ; député républicain de Villefranche-de-Rouergue (2e circonscription) de 1876 à 1881.
Médal fut élu le 23 avril 1848, à la Constituante, dixième et dernier du département de l’Aveyron, par 30 111 voix sur 90 119 votants et 105 448 inscrits. Il siégea à l’extrême-gauche et se prononça par exemple contre les poursuites à l’égard de Louis Blanc et de Caussidière, pour l’amendement Grévy supprimant la présidence de la République, contre l’expédition de Rome, pour la mise en accusation du prince-président et de ses ministres. Surtout, il s’associa, le 2 novembre 1848, à la motion Brard, qui appuyait l’amendement de Félix Pyat* tendant à inscrire dans la Constitution la garantie conjointe du droit de propriété et du droit au travail. Voir Brard Pierre*
Battu en mai 1849, Médal s’effaça jusqu’à l’Ordre moral. Il commença alors une seconde carrière politique, devint conseiller général du canton d’Asprières, le 30 janvier 1876, échoua au Sénat, mais fut élu député à la Chambre, le 20 février de la même année, par Villefranche-de-Rouergue, avec 7 828 voix, contre 5 043 au duc Decazes, sur 12 950 votants et 16.555 inscrits. Les électeurs lui témoignèrent une plus grande confiance le 14 octobre 1877, en le renvoyant à la Chambre, en sa qualité de signataire de l’ordre du jour des 363, avec 8 344 voix sur 12 604 votants et 16 959 inscrits. Très fermement républicain, Médal était mal à l’aise devant les intrigues des deux groupes parlementaires opportunistes et devant l’opposition radicale. Le vainqueur du duc Decazes se sentait associé au triomphe de la République et dépassé par ce qui allait suivre. Il se retira de la vie politique en 1881.
SOURCE : Robert, Bourloton et Cougny, Dictionnaire des Parlementaires français. — Note de J.-M. Cosson.