MIALON Jean, Antoine

Né vers 1780 au Petit-Freyssinet (?) (Haute-Loire). Ouvrier terrassier en chômage, marié à une porteuse de pain, au moment de l’insurrection républicaine du 12 mai 1839 à Paris. Il était peu instruit, mais estimé comme travailleur. Devant la Cour des Pairs, il se défendit bien, assurant qu’il avait été mêlé par hasard aux événements, que le matin du 12 mai il était sorti de chez lui « pour aller en Grève » chercher de l’ouvrage. Les débats ne démontrèrent pas qu’il était un des instigateurs ou des chefs du coup de force. Sa condamnation aux travaux forcés à perpétuité, le 12 juillet 1839, s’explique certes par la part qu’il avait prise aux combats, mais aussi et bien davantage par le fait qu’en 1815 les assises de la Seine l’avaient condamné à cinq ans de réclusion pour vol. Mialon, qui reconnut sans difficulté cet ancien péché, fut pour les juges le « réclusionnaire libéré », pour la presse gouvernementale le condamné de droit commun dont elle avait besoin pour effrayer les possédants et montrer le rôle de la pègre dans l’insurrection. Il ne bénéficia d’aucune mesure de grâce et mourut au bagne. Voir Barbès Armand*, Bernard Martin*, Blanqui Auguste*

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article34991, notice MIALON Jean, Antoine , version mise en ligne le 20 février 2009, dernière modification le 20 février 2009.

SOURCE : Gazette des Tribunaux, Journal des Débats, juin-juillet 1839. — Cour des Pairs. Procès politiques, 1835-1848, Inventaire dressé par J. Charon-Bordas, Paris, Archives Nationales, 1984, CC 726 d 1 n° 3.

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