DUPONCHEL Rémi

Entré à la SNCF le 1er février 1943, Rémi Duponchel était ouvrier professionnel, employé à la réparation des tenders. À la Libération, il était un militant cégétiste localement reconnu. Élu délégué du personnel du dépôt de Dieppe (Seine-Inférieure) en mai 1949, il fut constamment réélu à une confortable majorité.
Secrétaire du syndicat des cheminots de Dieppe, Rémi Duponchel fut un élément moteur des mouvements sociaux d’après-guerre en Seine-Maritime. Sanctionné une première fois au lendemain des grèves de décembre 1947, il fut à nouveau en conflit avec sa direction en février 1950 pour avoir refusé de retirer du panneau syndical le numéro spécial de la Tribune consacré à la défense des militants sanctionnés. Ce texte, qui entraîna des poursuites judiciaires à l’encontre du bureau fédéral, affirmait que « ces méthodes (les sanctions) rappellent étrangement l’application des mesures prises pendant l’Occupation sous le régime de la Gestapo et du gouvernement Pétain. Les hauts fonctionnaires de la SNCF ont la nostalgie de cette période ».
Au lendemain de la grève du 4 juin 1952, il fut suspendu pour deux mois et déplacé par mesure disciplinaire à Fécamp (Seine-Inférieure).
Sanctionné à trois reprises sur une courte période, Rémi Duponchel réusssit à échapper à la révocation qui frappa nombre de militants syndicalistes en juin 1952. La solidarité militante dont il était entouré et les qualités professionnelles que lui reconnaissaient ses supérieurs hiérarchiques expliquent probablement cette relative « clémence ».
Marié, Rémi Duponchel était père d’un enfant né en 1944.