AYALA Vincent

Par Abderrahim Taleb-Bendiab, complété par Claude Pennetier

Né en 1892 ; cheminot en Algérie ; membre du Secours rouge international ; militant CGT.

Originaire d’Espagne, né dans une famille de six enfants, Vincent Ayala fut appelé sous les drapeaux en 1912, dans les Zouaves, comme beaucoup de Français d’Algérie, pour un service militaire de deux ans, très probablement le 21e régiment de zouaves. Puis, sans interruption, il participa à la Grande Guerre (blessé 3 fois) en France, avant d’être envoyé en Orient pour lutter contre les Bulgares (Armée Française d’Orient). Après l’armistice, son unité fut affectée à la lutte contre la Russie bolchevique, un combat qui finit à Odessa au printemps 1919. Il en revint communiste et il le resta toute sa vie.

Démobilisé, il travailla comme chauffeur puis mécanicien de locomotive. Il habita à Relizane, carrefour ferroviaire de l’Oranais et, vers la fin des années 30, la famille s’établit dans une ferme à l’ouest de Relizane, à proximité du barrage sur la Mina : 15 hectares dont 11 irrigués.

Cheminot dans les CFA (Chemins de Fer Algériens), Vincent Ayala était, en 1936, membre de la section du Secours rouge international de Relizane (dép. d’Oran, Algérie). Il hébergea des combattants et des réfugiés de la République Espagnole. En 1937, il fut à l’origine de la création du Cercle culturel Nadi-el-Imam à Relizane.

Fin 1940, sous Vichy, il fut déporté au camp de Djenien Bourezg, près d’Aïn Sefra, dans le sud-algérien en raison de ses activités politiques, d’où il revint en 1943, à la suite du débarquement des Alliés en Afrique du Nord.

En 1946, il participa à l’assemblée constitutive de l’Union locale CGT de la ville.

Il était père d’une fille et d’un garçon, Armande et André.

Après la guerre, à la retraite, suivant sa fille Armande, il s’établit avec son épouse à Casablanca : son gendre Jean André Moralès y ayant ouvert un magasin de cycles puis de pneumatiques dans le quartier du Maârif.

Il mourut en 1960 et fut inhumé au cimetière de Ben M’Sik à Casablanca.
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Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article352, notice AYALA Vincent par Abderrahim Taleb-Bendiab, complété par Claude Pennetier, version mise en ligne le 30 juin 2008, dernière modification le 22 septembre 2013.

Par Abderrahim Taleb-Bendiab, complété par Claude Pennetier

SOURCES : Arch. Wilaya d’Oran. — Arch. d’Outre-mer, Aix-en-Provence, série 9H47. — Note de son petit-fils, Serge Ayala.

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