Ouvrier ferblantier né à Troyes (Aube) en 1810, condamné en 1827 à cinq mois de prison, comme promoteur d’un mouvement au théâtre des Célestins à Lyon. Les bagarres qui avaient éclaté, pour des raisons mal connues, avaient amené la force publique à arrêter un certain nombre de manifestants, ouvriers pour la plupart ; leurs compagnons de travail entreprirent de les arracher aux gendarmes, d’où plusieurs batailles, au cours desquelles les propos « les plus criminels, attentatoires aussi bien à la morale publique qu’à l’ordre social, à la religion de l’État qu’à la personne du roi et aux princes de la famille royale », avaient été tenus. Sept autres ouvriers avaient été également inculpés, dont un seul né à Lyon ; trois furent acquittés, et quatre furent condamnés, le 16 janvier 1828, à des peines allant d’un à cinq mois de prison, couvertes en partie par la prévention.
SOURCE : Fernand Rude, Le Mouvement ouvrier à Lyon de 1827 à 1832, Paris, 1944.