Né en 1820 à Tadon, près de La Rochelle (Charente-Inférieure). Compagnon charpentier, il fut poursuivi en 1845, à Paris, pour la coalition des ouvriers charpentiers, vint travailler dans le faubourg Saint-Denis et y vivre avec une femme mariée. En 1848, il combattit sur les barricades de Février, en particulier à l’École polytechnique, puis, faute d’ouvrage, entra aux Ateliers nationaux où il fut nommé délégué. Il fit partie du club des Délégués, à Monceau. Le 15 mai, il participa à l’invasion de l’Assemblée nationale et, le 16, refusa de marcher avec sa compagnie de garde nationale où il était caporal, « à moins que ce ne soit pour délivrer Armand Barbès* ». Le 23 juin, il dirigea la construction de la barricade du faubourg Saint-Martin, et la commanda, cependant que sa femme faisait le vœu que tous les riches soient pendus. Dénoncé par un colocataire, il fut arrêté et transporté. Il fut gracié en mars 1849.
SOURCE : Arch. Min. Guerre, A 4385.