Né en 1805 à Tournon (Ardèche). Alors qu’il était sous les drapeaux, à Metz, il fut arrêté à la suite des événements parisiens des 5 et 6 juin 1832 et condamné à trois mois de prison. Ouvrier cambreur en guêtres militaires, il demeurait depuis 1845 faubourg Saint-Denis. Il travaillait chez un fabricant d’équipements militaires de la rue Saint-Martin depuis novembre 1847, quand se produisit la révolution de Février. Il s’affilia alors à la Société des ouvriers cambreurs du département de la Seine, sous le numéro 439. Il fréquenta les réunions de sa société au Vieux-Chêne, faubourg Saint-Marceau, et, pour soutenir les grèves, versa l’augmentation du cinquième accordée par son patron. Le 23 juin, une barricade fut faite devant son domicile où était établie une ambulance : il y soigna les blessés, puis, quand les insurgés s’installèrent, il fit le coup de feu avec eux, mais protégea un sous-officier de troupe. Le 25 juin, à la nouvelle qu’on fraternisait à la barrière, il s’y rendit, fut arrêté, mais fut gracié en décembre 1848 sur l’intervention de son patron, qui regrettait ce « fort travailleur ».
SOURCE : Arch. Min. Guerre, A 1537.