MOREL Hector

Par Notice complétée par Marianne Enckell

Né vers 1821, mort en 1891 à Bruxelles.

Né vers 1821, ouvrier bottier, Morel avait « acquis auprès de ses camarades la réputation d’un ouvrier des plus habiles dans les choses de son métier ». Il se consacra également à l’étude des doctrines socialistes, ce qui le conduisit au communisme. A plusieurs reprises il fut délégué pour défendre les intérêts moraux ou matériels des ouvriers.
Hector Morel fut l’un des candidats ouvriers choisis en mars 1848 par la Société républicaine centrale. À l’automne, il fut l’un des principaux organisateurs du banquet des travailleurs socialistes tenu le 3 décembre à la barrière du Maine en présence de 1 500 personnes. Il y prononça un toast aux Victimes de la calomnie. Il fit partie du Conseil central des républicains démocrates-socialistes, et après la fusion, du Comité démocratique-socialiste pour l’organisation des élections de 1849.
En mai 1849, il fut désigné par les Communistes révolutionnaires parisiens pour être un de leurs candidats aux élections législatives, mais, par suite des engagements qu’il avait déjà contractés avec le Comité démocratique-socialiste, il décida de se désister. Membre de la commission des Vingt-cinq, inculpé à ce titre de complot et d’attentat après la journée du 13 juin 1849, il s’exila ce qui lui permit d’échapper à sa condamnation à la déportation.

La Révolte du 25 juillet 1891 annonça sa mort à Bruxelles, à soixante-dix ans ; c’était un "brave vieillard qui a été de toutes les révoltes sociales".

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article35256, notice MOREL Hector par Notice complétée par Marianne Enckell, version mise en ligne le 20 février 2009, dernière modification le 29 décembre 2019.

Par Notice complétée par Marianne Enckell

SOURCE : Banquet des travailleurs socialistes. Président : Auguste Blanqui, détenu à Vincennes. Compte rendu, Paris, chez Page éditeur, 1849, in-12, 36 p. — La Commune sociale, journal mensuel des travailleurs, n°5, mai 1849. — Pascal Rhaye, Les Condamnés de Versailles, Paris, 1850. — M. Dommanget, Blanqui et la Révolution de 1848, op. cit. — Notes de M. Cordillot et R. Skoutelsky. — Note de Marianne Enckell

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