MORIN Hilaire, Pierre

Professeur de mathématiques et de calligraphie, fabricant de daguerréotypes. Dans ses prospectus, il se disait même membre de l’Académie des Sciences. Le 13 juillet 1854, avec Bénier (en relations avec Ledru-Rollin), avec l’icarien Barré, avec André et Pinon, il fonda à Montrouge (Seine) une loge maçonnique qui ne fut jamais autorisée et qui, en fait, était une société secrète, visant au rétablissement de la République démocratique et sociale, la « Fraternité universelle ». À l’intérieur, il y avait trois grades : apprentis, compagnons, maîtres. Le droit d’entrée était de douze f. et la cotisation mensuelle d’un f.
Chez Bénier, la police trouva un plan de gouvernement socialiste : Joigneaux*, à l’Agriculture, Auguste Blanqui* au Commerce, Noël Madier de Montjau* à la Justice, Martin Nadaud* aux Travaux publics, Victor Hugo* à la Marine, et Morin, ministre d’État chargé de l’administration des propriétés nationales. S’agissait-il de Frédéric Morin ou de Hilaire Morin, on n’a pu l’établir.
Lecompte mit Hilaire Morin en contact avec Ramade et une fusion fut tentée, le 9 mars, entre la Marianne et la Fraternité universelle. La fusion s’opéra le 12 mars 1855. Mais le 20 mars, la police s’empara de tout le monde. Hilaire Morin fut condamné, le 4 août 1855, à quatre ans de prison, 100 f. d’amende et cinq ans de privation de ses droits civiques. Voir Ramade Isidore, dit Dominique*, pour la Marianne.
Pour la Fraternité universelle, voir : André Louis*, Barré Émile*, Bénier François*, Brémichon Auguste*, Dupuy Olympe*, Journeau Louis*, Ladré Claude*, Lampetaz Charles*, Lieb Christian*, Naulet Pierre*, Nicollier*, Pinaud François*, Pinon Martin*, Poirier François*, Tourzelles Joseph*

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article35277, notice MORIN Hilaire, Pierre , version mise en ligne le 20 février 2009, dernière modification le 20 février 2009.

SOURCE : Arch. Nat., BB 30/413, P. 1246.

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