MORIN Jérôme

Juge de paix. Publiciste buchézien de Lyon. Père de Frédéric Morin*.

Morin fut un des acteurs de la révolution de 1830 à Lyon. Il avait été rédacteur en chef du Précurseur et dirigea le petit groupe buchézien de Lyon. En août 1847, il avait été nommé secrétaire de la Société de Saint-Joseph d’Ainay, branche de la Société de Saint-François-Xavier, et qui groupait de 300 à 400 membres.
Avec quelques amis, il fonda un éphémère journal buchézien : Le Vingt-Quatre février, qui eut 12 numéros entre le 26 mars et le 23 avril 1848 et qui, à partir du numéro 9, devint Le Réformateur. Il citait L’Atelier ou la Revue nationale dans tous ses numéros. Le 22 mars 1848, le Club des Montagnards, affilié à la Société démocratique, prononça l’exclusion de Jérôme Morin, geste dirigé surtout contre la Société de Saint-François-Xavier. Morin signa l’adresse des catholiques sociaux lyonnais à Arnaud de l’Ariège, à la suite de sa profession de foi du 1er mai 1849.
Vers la même époque, la foi buchézienne de Morin semble s’être affaiblie. Cela apparaît dans son ouvrage paru précisément en 1849 : Le bon sens chrétien. Traité populaire sur la richesse, le travail et l’ordre moral. Il y résumait sa doctrine en deux mots : « Christ et démocratie ». Il y défendait la propriété avec plus d’ardeur que Buchez, mais doutait de l’efficacité des associations ouvrières de production comme moyen de faire disparaître le prolétariat. Voir Martin Émile*, Paradis Joanny*, Servé*.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article35279, notice MORIN Jérôme, version mise en ligne le 20 février 2009, dernière modification le 20 février 2009.

ŒUVRES : Plan d’une association de patronage et de secours mutuels sous le nom de l’Union chrétienne des bonnes œuvres, par M. Christian Siegwaldt, Lyon, 1846, in-8°, 48 pp. — Le bon sens chrétien, traité populaire sur la richesse, le travail et l’ordre social, Lyon, 1849, in-16, IV + 100 pp. — « Concours sur les moyens d’adoucir et d’atténuer, pour les ouvriers en soie, les effets des crises de la fabrique de Lyon. » Rapport fait à l’Académie. Séance publique du 3 juillet 1855. Lyon, 1855, gr. in-8°, 15 p. (Extrait des Mémoires de l’Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Lyon, classe des Lettres, t. IV). — Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Lyon. Séance du 21 juin 1859. « Deux rapports [...] sur la question : Rechercher les mesures les plus pratiques [...] 1° Pour élever le salaire des femmes à l’égal de celui des hommes... 2° Pour ouvrir aux femmes de nouvelles carrières. » Lyon, 1859, in-8°, 21 pp.

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