MOUNIER Baptiste [MOUNIER Jean-Baptiste, dit Baptiste]

Luthier de son état. Lors du coup d’État de Louis-Napoléon Bonaparte, Mounier participa activement au mouvement insurrectionnel qui se développa autour de sa ville, ce qui lui valut d’être condamné à la déportation simple. Il fut interné à Bourges.
Pour avoir participé à la Commune de Paris, il dut plus tard prendre le chemin de l’exil. Installé à New York, il fut membre de l’Internationale et de l’Union républicaine de Langue française. Le 23 juillet 1874, il faisait partie avec C. Lorrain et Naugnay de la commission chargée de refaire les statuts de l’Internationale à la suite de la fusion entre le Groupe révolutionnaire socialiste international (GRSI) et ce qui restait de la section 2. Au terme d’une réunion ponctuée de coups et d’insultes, le règlement proposé fut d’ailleurs refusé (APPo. BA 435).
C’est sans doute lui (Mounier père) qui était membre, début septembre 1874 du comité constitué à New York pour organiser une collecte en faveur des déportés de Nouvelle-Calédonie (Bulletin, 19 septembre 1874). À l’époque, un rapport de police le signalait comme recevant des « correspondances intéressantes. " (APP BA 435, rapport daté de New YorkC, 31 juillet 1874)
Rédacteur au Bulletin de l’Union républicaine, Mounier mourut accidentellement début décembre 1875 à la suite d’une chute. Cent cinquante personnes l’accompagnèrent jusqu’à sa dernière demeure ; des allocutions furent prononcées sur sa tombe par Séguin et Eugène Pottier*.