Né en 1816 à Sin-le-Noble (Nord), mort en Algérie. Infirme, il travaillait chez lui comme bottier, à Paris. Son infirmité lui valut des persécutions et on l’impliqua en 1843 et en 1845 dans des vols. En 1846, il vint demeurer, rue du Vert-Bois, avec sa femme qui était culottière. Il fréquenta en 1848 le club des Droits de l’Homme qui avait là le siège d’une de ses sections. Le 23 juin, il fut de ceux qui, au moment de la prise de la barricade de la porte Saint-Martin, se répandirent dans les rues en criant : « Aux armes ! aux armes ! On égorge nos frères. » Il désarma alors son épicier, qui le dénonça pour ses opinions communistes : « Il me traitait parfois d’aristocrate et me disait qu’il voudrait voir le commerce bouleversé. » Il avait aussi travaillé et combattu à la barricade de la voûte Aumaire. Transporté en Algérie, il n’en revint pas.
SOURCE : Arch. Min. Guerre, A 4158.