DURAND Henri

Par Marie-Louise Goergen

Né le 17 octobre 1911 aux Sables-d’Olonne (Vendée) ; ouvrier serrurier puis chef de brigade d’ouvriers ; secrétaire général du syndicat CGT des cheminots de Nantes (Loire-Atlantique) de 1953 à 1966.

Fils d’un forgeron, benjamin d’une famille de huit enfants, Henri Durand avait sept ans à la fin de la Première Guerre mondiale qui avait décimé sa famille, et se souvient d’avoir été « déjà antimilitariste ». Après le certificat d’études primaires, qu’il obtint en 1922, il fit un apprentissage de serrurier et commença à travailler comme ouvrier en 1925. Il s’engagea en 1931 pour éviter l’allongement du service militaire de six mois en 1932. Ayant repris le travail, il adhéra à la CGT en 1934, milita au syndicat des dockers, puis entra au Parti communiste en 1935.
Deux ans plus tard, il fut admis au chemin de fer de l’État en qualité d’ouvrier serrurier à l’Entretien de Dieppe (Seine-Inférieure, Seine-Maritime). Ce fut là le début d’une carrière durant laquelle il accédera successivement aux grades de sous-chef puis de chef de brigade d’ouvrier en 1949, et qu’il achèvera au grade de chef de brigade d’ouvriers principal en 1966.
Mobilisé en 1939, il fut fait prisonnier en 1940, puis rapatrié fin 1942 et réintégré à l’Entretien de Dieppe. Son épouse décéda en 1944, ce qui eut comme conséquence de le séparer son fils de trois ans, qui fut élevé par sa grand-mère aux Sables-d’Olonne. En 1945, suite aux instances de Roland Leroy, secrétaire de la Fédération PCF de Seine-Inférieure, il se présenta à un scrutin législatif au nom du PCF mais, cinquième sur la liste, ne fut pas élu. Au lendemain des grèves de 1947, ses camarades lui confièrent plusieurs mandats syndicaux, dont celui de secrétaire du syndicat.
Muté à Nantes après cinq ans de demandes de changement de résidence, Henri Durand y fut affecté au Petit entretien de Nantes-Orléans. Admis aussitôt au bureau du syndicat, désigné comme secrétaire général du syndicat un an plus tard, suite à la révocation de Maurice Garand, il occupa cette responsabilité jusqu’à sa retraite en 1966, tout en assumant différents mandats de délégué aux 1er, 2e et 3e degré. Parallèlement, il eut des responsabilités au sein de l’Union locale de Nantes et de l’Union départementale de la Loire-Inférieure, et fit partie du comité fédéral du PCF dans les années 1950 et 1960.
Après avoir passé le relais à Albert Fouchier, Henri Durand, retiré aux Sables-d’Olonne après la fin de sa vie professionnelle, y devint secrétaire de la section des retraités et de l’Union locale de 1967 à 1992. Depuis 1965, il se présenta également à des élections municipales dans sa ville.
Henri Durand fut un amateur fervent de la bicyclette, à l’aide de laquelle il parcourut des milliers de kilomètres. Également grand amateur de la boule en bois, il fut secrétaire d’une société de boules de 1974 à 2000.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article3542, notice DURAND Henri par Marie-Louise Goergen, version mise en ligne le 30 juin 2008, dernière modification le 26 avril 2012.

Par Marie-Louise Goergen

SOURCES : Arch. Dép. de Loire-Atlantique 161 W 168, 1226 W 421. — Comités fédéraux du PCF. — Nouvelles de Loire-Atlantique, 26 juin 1966. — Notes de Fabienne Laurioux. — Renseignements et documents communiqués par Henri Durand.

ICONOGRAPHIE : Racines (La Roche-sur-Yon), novembre 1994.

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