MUNTZ

Professeur à l’École industrielle de Mulhouse, destitué de son poste en juin 1834, à la demande du Comité supérieur d’instruction publique de la ville, pour avoir signé une protestation contre la nouvelle loi sur les associations, publiée par le Courrier du Bas-Rhin, et reproduite par la presse d’opposition régionale et parisienne.
Le jugement rendu disait, entre autres choses intéressantes : « ...Considérant que si la Charte constitutionnelle accorde à chaque citoyen le droit de publier ou de faire imprimer ses opinions en se conformant aux lois, il ne peut pas être permis à un instituteur, chargé d’élever la jeunesse et dont les fonctions délicates exigent qu’il possède l’estime et la confiance des parents, d’attaquer publiquement d’une manière indécente un des pouvoirs de l’État et de prêcher la désobéissance aux lois. »
Les signataires appartenaient aux meilleures familles du patronat cotonnier de Mulhouse. Muntz était-il présumé républicain ? Avait-il des contacts avec le prolétariat mulhousien ? Rien ne nous permet de le savoir exactement. L’important était évidemment que l’« instituteur », c’est-à-dire l’enseignant, au sens large, était mis hors du droit commun par des hommes qui portaient par exemple le nom de Kœchlin.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article35421, notice MUNTZ , version mise en ligne le 20 février 2009, dernière modification le 20 février 2009.

SOURCE : Gazette des Tribunaux, 3 juillet 1834.

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