DURBAN Vincent [DURBAN Augustin, Vincent]

Après un an de préparation à l’école normale, Vincent Durban ne put entrer à l’Éducation nationale à cause des lois antisémites et raciales de Vichy du fait de son origine espagnole. Il commença à travailler comme cheminot à la gare de Narbonne (Aude) en avril 1943. Sous l’Occupation il démissionna de la SNCF et entra dans la résistance pour éviter de partir au Service de travail obligatoire (STO). Réintégré à la gare de Narbonne comme homme d’équipe à la Libération, il fut muté en octobre 1949 comme agent administratif (comptable) au dépôt d’Avignon (Vaucluse).
Militant actif de la CGT et du Parti communiste à partir de 1944, Vincent Durban s’investit entièrement dans le syndicalisme. Il fut délégué du personnel à la fois pour l’arrondissement, le service Matériel et Traction et la direction régionale. Il occupa également des fonctions importantes au sein du syndicat des cheminots CGT d’Avignon : secrétaire général de 1957 à 1958, secrétaire adjoint avant 1957 (sous le secrétariat général d’Alibert) et entre 1958 et 1965, trésorier de 1965 à 1979. Lors des événements liés à la guerre d’Algérie, Vincent Durban participa à la garde en arme, pendant un an, en 1961, du Club des cheminots. Membre du comité fédéral PCF du Vaucluse dans les années 1950, il était conseiller municipal communiste d’Avignon de 1977 à 1983. Retraité à partir du 1er septembre 1979, il continua à militer au syndicat CGT dans la section des retraités. De sa vie de célibataire, il dit : « Moi j’étais marié au syndicat, une vie de militant est bien remplie. »