NICAUT Louise, née BOULANGER [NICAUD]

Par Notice revue et complétée par Laurence Dupérier

Née vers 1813 ; blanchisseuse à Paris ; gérante de l’association des blanchisseuses.

Née vers 1813, femme de Joachim Nicaut. Blanchisseuse à Paris, barrière Croulebarbe. En 1848, elle fut la gérante de l’association des blanchisseuses. En 1849, Elle répondit à l’appel de Jeanne Deroin* qui souhaitait organiser la classe ouvrière par la création de « l’Union des Associations de Travailleurs » de la rue Michel-le-Comte. Elle en fit partie, comme déléguée des lingères. Cette fédération eut très vite du succès et les autorités s’alarmèrent de voir les ouvriers prendre en main leur destin. Le 20 mai 1850, les locaux de l’association furent envahis par la police : Parmi les participants, la femme Nicaud fut arrêtée le 29 mai avec tous les autres responsables de cette organisation et, comme eux, envoyée devant les assises en novembre 1850. Elle fut condamnée à dix-huit mois de prison, et son mari à deux ans.
Lors de la perquisition de son domicile, la police découvrit du matériel pour fabriquer des balles et des armes. De plus, elle fut accusée de posséder un portrait de Robespierre qui s’avéra finalement être celui d’Eugène Sue.
Elle fut condamnée pour complot contre la société. Voir aussi Pauline Roland*, Mlle Lavanture*.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article35523, notice NICAUT Louise, née BOULANGER [NICAUD] par Notice revue et complétée par Laurence Dupérier, version mise en ligne le 20 février 2009, dernière modification le 24 janvier 2018.

Par Notice revue et complétée par Laurence Dupérier

SOURCES : G. Lefrançais, Souvenirs d’un révolutionnaire, op. Cit. — E., Resnick-Lejeune, Femmes et associations (1830-1880), Paris, Publisud, 1991 — Michèle Riot-Sarcey, La démocratie à l’épreuve des femmes, Albin Michel, Paris, 1994

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