NICOT Alexandre ou Sigismond, Élie.

Ici se posent quelques questions d’identité. D’après le rapport de Girod de l’Ain, il s’agit d’Alexandre Nicot, né vers 1802 à Lyon, fils de rentier ou commis négociant. Membre de la Société des droits de l’Homme à Lyon, et peut-être aussi de la Charbonnerie réformée, il fut impliqué dans les émeutes de Saint-Étienne de février 1834, et, selon Marc Caussidière*, le véritable assassin de l’agent de police Eyraud, dans la soirée du 21 Février. L’inventaire des dossiers de la Cour des pairs, classe son dossier avec celui de Marc Caussidière (n° 199), et le désigne commis voyageur, ils furent arrêtés en même temps, le 21 février. Dans le dossier figurent aussi des lettres de Caussidière à Nicot père, qui n’a sans doute rien à voir avec le Mulhousien Nicot père*, cité précédemment. Alexandre Nicot fut acquitté par la Cour des pairs. Par ailleurs, le Tableau synoptique des accusés..., établi par Marc Caussidière indique Nicot Sigismond Élie, né vers 1809 à Lyon, sans profession, demeurant à Saint-Étienne, place du Change, arrêté en même temps que lui le 21 février 1834 et acquitté le 28 décembre 1835 par la Cour des pairs. S’agit-il du même personnage (arrestation, acquittement) ? Ou de deux personnages différents (prénoms, âge) ? L’évocation de Caussidière dans les deux cas est troublante.