DURUP Charles, Henri, Paul, Ulysse

Par Jean-Luc Pinol, Gilles Morin, Claude Pennetier

Né le 12 janvier 1884 à Braux-le-Châtel (Haute-Marne), mort le 2 janvier 1965 à Nogent-sur-Marne (Val-de-Marne) ; syndicaliste cheminot de la Seine.

Fils d’Arthur Durup, vigneron, et de Maria Leblanc, sans profession, marié, père de deux filles, Charles Durup entra à la Compagnie des chemins de fer de l’Est en novembre 1907. Il était, en 1926, employé principal au service de la Voie à Paris. Syndiqué de longue date au syndicat des cheminots de Paris, il resta à la Fédération confédérée malgré les critiques qu’il faisait à la majorité confédérale. Alors employé principal au service de la Voie à Paris, au congrès de janvier 1926 tenu à Paris, il fut élu secrétaire général de l’Union des syndicats confédérés de cheminots du Réseau Est. À cette date, cette Union comptait 8 500 adhérents et le bureau était formé, outre Durup, de trois secrétaires adjoints, Adonis Bruge, Léon Coudun et Victor Delporte, d’un trésorier, Gustave Misile et d’un archiviste, Gérard Ouradou. Charles Durup était membre de la commission exécutive de la Fédération nationale des travailleurs des chemins de fer (CGT). Il occupait toujours cette fonction en 1932. Ces fonctions lui furent renouvelées plusieurs années Militant réformiste, il était membre du Conseil supérieur des chemins de fer. Son engagement politique lui fut parfois reproché. Lors du congrès de la Fédération des cheminots, en 1932, il protesta contre le fait que la Fédération n’ait pas tenu de congrès extraordinaire avant les élections législatives de 1932. Son intervention provoqua une violente diatribe avec Jean Jarrigion. Et Durup de répondre : « Quand je manifeste mon activité politique, je manifeste, en même temps, mon activité syndicale. ».

Durupt prit sa retraite en 1936. En 1941, il était secrétaire de la section locale de Noisy-le-Sec des cheminots retraités. Elle comptait 350 membres.
Domicilié 25 boulevard Gambetta à Noisy-le-Sec depuis 1915, Durup avait été élu conseiller municipal de la commune sur la liste du Bloc des gauches et de Défense des intérêts communaux en 1935-1929. Il ne se représenta pas à cette date mais fut réélu sur la liste du Front populaire en 1935-1939. Il assura ensuite les fonctions de président de la délégation spéciale, chargée de l’administration de la commune, après la suspension de la municipalité le 5 octobre 1939.

Il vint voir Marcel Déat le 28 janvier 1941, il souhaitait être désigné maire de Noisy-le-Sec. Il adhéra au RNP peu après. Il fut nommé par arrêté du 21 février 1942, adjoint au maire de Noisy-le-Sec. Il mit en place quatre restaurant liés au Rescos. Il fut nommé conseiller départemental de la Seine au début 1943.

Il a été arrêté le 24 novembre 1944 par les services de la préfecture de police et interné quelques jours au Fort de Noisy pour collaboration et comme membre du RNP. Il prétendit avoir adhéré au RNP pour faire rapatrierson gendre, prisonnier de guerre.

En 1954, il était domicilié depuis plusieurs années à Woippy, en Moselle.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article3555, notice DURUP Charles, Henri, Paul, Ulysse par Jean-Luc Pinol, Gilles Morin, Claude Pennetier, version mise en ligne le 30 novembre 2015, dernière modification le 20 janvier 2018.

Par Jean-Luc Pinol, Gilles Morin, Claude Pennetier

SOURCES : Arch. Dep. Paris, DM3. - Arch. Nat. F7/13669, F7/13672 et F7/13673. — Arch. PPo, 77W1526/39854, BA 308, rapports d’octobre 1926, BA/1955. — Le National-Populaire, n° 34, 20 février 1943, n° 35, 27 février 1943. — Comptes rendus des congrès fédéraux, 1930 et 1932. — La CGT, op. cit.. — État civil en ligne cote 1 E 69/6, vue 15.

ICONOGRAPHIE : Le Peuple, 27 mars 1926.

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