NOGARÈDE Auguste (Paul, Auguste)

Par Jean-Joseph Chevalier

Né le 22 février 1801 à Saumur (Maine-et-Loire), mort à Cholet (Maine-et-Loire), le 7 septembre 1869 ; marchand-fabricant en toiles et mouchoirs ; conseiller municipal de Cholet.

Auguste Nogarède était le fils adoptif de Paul Nogarède (1770-1840), originaire de La Salle Saint-Pierre (Gard), installé à Cholet à la veille de la Révolution pour y représenter le négociant montpelliérain Parlier et resté dans la cité des mouchoirs après 1815 pour y développer son propre négoce en cotons filés teints. Bénéficiant
d’une relative aisance et bien implanté dans le milieu textile choletais, Auguste Nogarède devint marchand-fabricant. La fortune personnelle d’Auguste Nogarède, évaluée en revenu, s’élevait en 1834 à 4 000 francs.
Il fut conseiller municipal à plusieurs reprises sous la Monarchie de Juillet (1834-1835, 1843-1844, 1847), au printemps 1848, de 1852 à 1855 et en 1860. En 1853, il figurait au côté de trois autres Choletais sur une liste d’hommes considérés comme « dangereux » pour le régime impérial naissant : « Conseiller municipal, Nogarède
a beaucoup d’influence sur la classe ouvrière, homme d’action, d’énergie, dissimulé, astucieux, ne manque pas de courage et voudrait jouer un rôle en cas d’émeute », appréciation policière que ne corrobore antérieurement ou postérieurement aucun acte ni texte d’Auguste Nogarède. Son fils Paul Nogarède (1841-1926) affichait des
convictions républicaines. Il exerça un bref mandat municipal d’août à octobre 1870. Il fut l’un des fondateurs du Petit Choletais, journal républicain hebdomadaire de l’arrondissement de Cholet dont vingt numéros parurent entre le 9 décembre 1905 et le 15 mai 1909.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article35564, notice NOGARÈDE Auguste (Paul, Auguste) par Jean-Joseph Chevalier, version mise en ligne le 20 février 2009, dernière modification le 11 septembre 2019.

Par Jean-Joseph Chevalier

SOURCES : Arch. Dép. Maine-et-Loire, 50 M 18, 21 M 203. — Arch. mun. Cholet, 1 E 26. — L’Intérêt public, 10 juin 1860, 9 septembre 1860, 19 juin 1864, 26 mai 1867, 27 juin 1926. — François Simon, La Marianne, société secrète au pays d’Anjou, Angers, 1939 et 1978.

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