Né en 1797 à Saint-Quentin (Aisne). Journalier, il fut condamné à six mois de prison, en octobre 1840, pour coalition, rébellion et outrages, par suite de la grève des ouvriers parisiens du bâtiment. En 1848, faute d’ouvrage, il entra aux Ateliers nationaux, où il fut nommé chef d’escouade. Lors des Journées de Juin, sa participation à l’insurrection ne fut pas établie, mais à propos d’un garde mobile décoré, il demanda s’il avait gagné sa croix en se battant contre les Russes ; et sur la réponse qu’il avait pris plusieurs drapeaux sur les barricades, il s’écria : « C’est la croix de l’assassin. » Arrêté, il fut transporté, mais gracié en décembre 1848.
SOURCE : Arch. Min. Guerre, A 8488.