Né en 1818, médecin, socialiste.
Docteur en médecine, Joseph Panet manifesta dès avant 1848 ses opinions démocratiques. Son action était surtout orientée vers la médecine des pauvres. Et si, en décembre 1849, des réunions eurent lieu chez lui, 12, boulevard du Temple, pour favoriser la candidature d’un soldat, c’est surtout la société de secours médicaux aux familles pauvres, fondée par lui en 1850 sur la base d’abonnements annuels modiques sous le nom d’Association de Prévoyance, qui retint l’attention de la police. Il l’élargit bientôt en une Société d’Hygiène et de Santé ouverte à tout médecin ou pharmacien disposé à donner ses soins aux abonnés.
En avril 1851, il développa cette action en appliquant le principe de la solidarité des corporations par la fondation de la Société de la Presse du Travail, dirigée par un Conseil social formé de délégués des corporations.
Poursuivi dès avant le coup d’État pour les articles qu’il avait publiés dans l’Almanach des Corporations nouvelles, première publication de cette société, il fut, le 25 décembre, l’objet d’un mandat d’amener qui n’aboutit qu’à la saisie, 31, rue Meslay, siège d’une Association de pharmaciens, où il demeurait en dernier lieu, d’un grand nombre de publications socialistes et de trois pistolets.
Le docteur Panet, condamné par contumace en 1852, à être transporté à Cayenne, avait pu prendre la fuite. Certaines sources évoquent également une condamnation à l’Algérie plus de la part de la commission de révision de Paris. Réfugié en Suisse, sa peine fut commuée par le décret du 24 juin 1852. Voir Desmoulins Auguste*, Langrand Jean*, Mayaud*.
SOURCES : Arch. Min. Guerre, B 1547. — Jean-Claude Farcy, Rosine Fry, Poursuivis à la suite du coup d’État de décembre 1851, Joesph Panet —Notes de Valentine Dumas.