Ouvrière fleuriste à Paris en janvier 1843. La plus âgée des ouvrières d’un atelier de fleurs artificielles, elle fut choisie par ses camarades de travail pour demander en leur nom une augmentation du salaire horaire, sous la forme d’une réduction des heures de travail sans diminution du prix de la journée. Brutalisée par le patron, elle obtint quarante francs de dommages et intérêts pour coups et blessures, et celui-ci dut en outre payer seize francs d’amende. On fit valoir en justice que la demande avait été présentée respectueusement et qu’il n’y avait eu aucun arrêt concerté du travail.
SOURCE : Gazette des Tribunaux, 17 janvier 1843.