PASCOT Benoît, Joseph

Né à Lyon, le 31 juillet 1812, mort à Lyon le 26 juillet 1880. Tisseur. Il fut membre des Sociétés ouvrières lyonnaises : les Mutuellistes et les Travailleurs réunis. Il appartint à la Société des droits de l’Homme — voir Gerry Camille* — et était en 1849 un carbonaro influent de la Vente l’Incorruptible.
En 1850, il fit partie des Invisibles (ou Jeune Montagne) fondée par Alphonse Gent* — voir André Jean-Baptiste* Après le coup d’État du 2 décembre il organisa dans la classe ouvrière lyonnaise une active propagande pour le « non » au plébiscite. Il fut arrêté le 16 décembre 1851, et condamné, le 12 février 1852, à la transportation en Algérie. Sa peine fut commuée en surveillance. Il reprit son action quelque temps après et le commissaire central dit de lui : homme « sérieux, froid et énergique qui a sur les ouvriers une très grande et très fâcheuse influence ». Voir Léculier Pierre*
En 1857, il mena campagne contre le candidat officiel.
Le 24 février 1858, en application de la loi de sûreté générale, il fut arrêté et interné en Algérie à Souk-Ahras pendant treize mois, puis soumis, à son retour à Lyon, à la surveillance de la haute police. Le 15 septembre 1870, il fut élu conseiller municipal. Voir Barbécot Jean-Baptiste*

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article35826, notice PASCOT Benoît, Joseph , version mise en ligne le 20 février 2009, dernière modification le 20 février 2009.

SOURCES : Arch. Dép. Rhône, série M, Victimes du Deux décembre. — Dr Crestin, Souvenirs d’un Lyonnais, Lyon, 1897.

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