Né en 1814, mort en 1906 ; ouvrier voilier ; poète ouvrier.
Ouvrier voilier à l’Arsenal de Toulon (Var) en 1846 ; il publia alors un recueil de poèmes en français, Une voix de l’Îme, en réponse amicale au recueil de Funel, également en français, Une voix du Peuple. Pélabon opposait aux idées républicaines, démocratiques et socialistes de Funel la religion et la justification de l’état social existant. En 1848, Pélabon participa au mouvement de création d’associations ouvrières à Toulon ; il fut un moment vice-président du Cercle des Travailleurs de l’Ère nouvelle et signa en cette qualité une pétition commune à de nombreuses organisations ouvrières. Voir Aicard*, Ricard Laurent*
Il chanta ensuite les victoires de Napoléon III en Crimée et en Italie. Ses dernières publications, de la fin du Second Empire à 1888, sont des publications religieuses.
Le chef-d’œuvre de Pélabon est Le Chant des Ouvriers, Toulon, 1842, in-16, 184 pp.
SOURCES : Journal de l’avocat Germain. Manuscrit du Musée du Vieux-Toulon. — C. Senès, dit La Sense, Provençaux. Notes biographiques..., 2e série, Toulon, 1904. — Jean Prugnot, « Écrivains ouvriers », dans Maintenant, n° 9-10, 1948. — Jean Prugnot, Des voix ouvrières, Plein chant, 2016.