PELLETIER Alexandre, Colin

Président de la coalition des ouvriers serruriers-mécaniciens de Paris durant l’été de 1840. Il échappa à la police et ne figura dans aucun des procès qui se terminèrent par onze condamnations, comprises entre un mois et trois ans de prison. Il fut cependant frappé par défaut de trois ans de prison, comme responsable de blessures ayant entraîné la mort d’un sergent de ville qui, le 2 septembre, s’opposait au flot des grévistes réclamant la journée de douze heures et s’efforçant d’entraîner dans la grève les ouvriers de la maison Pilhet. La crise économique et l’échauffement des esprits du fait des menaces de guerre européenne pour les affaires d’Égypte suffisent à expliquer l’importance des grèves en général, et de celle des mécaniciens en particulier. Le gouvernement affectait de voir dans des hommes comme Pelletier de mystérieux conspirateurs politiques, ce qu’ils n’étaient certainement pas. Gazette des Tribunaux, août-octobre 1840). Voir Duplessis*.
Outre Duplessis Aimé, Henri étaient coinculpés : Colin, autre Colin, Martin, Charron, Yolle, Fouquet, Gallet, Doucement, Porson, Toussaint, Calmer, Guillcmen, Porte, Saule, Delachambre, Reiter, Lagardère, Souchard, Blandin.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article35915, notice PELLETIER Alexandre, Colin , version mise en ligne le 20 février 2009, dernière modification le 24 juillet 2019.

SOURCE : Arch. Nat., F 7/3890, Bulletin de police de Paris des 1er et 3 septembre 1840 (cf. Michelle Perrot, Les Coalitions ouvrières en France, 1815-1834, DES, Paris, 1951). - Gazette des Tribunaux, 28 octobre 1840.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable