PELLIAT Adolphe

Légiste, professeur de mathémathiques au lycée de Mâcon (Saône-et-Loire), marié, sans enfants, Adolphe Pelliat avait été compromis dans le complot de Lyon, en septembre 1850. Il fut condamné à la suite de l’insurrection de décembre 1852, en Mâconnais à laquelle il n’eut aucune part active. À sa demande en grâce, le préfet répondit : « Pelliat était l’un des plus dangereux démagogues du département », il fut l’un des rédacteurs de l’éphémère journal démocrate-socialiste l’Avant Garde Démocratique de Saône-et-loire. « Il avait acquis une grande influence sur les basses classes » (note de la Direction de la Sûreté générale).

C’est chez lui que les chefs des insurgés se réunirent dans la nuit du 4 au 5 décembre, en vue de procéder à la neutralisation de la garnison de Mâcon par la garde nationale.

Il fut condamné à la transportation (Algérie plus) par la commission mixte qui voyait en lui « l’un des plus dangereux démagogues du département ».Le 21 juin 1853, il renouvelait sa demande en grâce et sa lettre postée à Constantine contient cette phrase : « On peut donc croire à la sincérité de la déclaration que j’ai faite plusieurs fois et que je renouvelle entre vos mains, par laquelle je reconnais comme parfaitement légitime le gouvernement que la nation s’est donné, et que je m’y soumets loyalement. »

Il fut gracié le 16 août 1855. Voir Grosbon*.