PÉPIN Pierre, Théodore, Florentin (ou PEPIN)

Par Michel Cordillot

Né en 1800 à Rémy-Blanzy (aujourd’hui Saint-Rémy-Blanzy, Aisne), guillotiné à Paris le 19 février 1836 ; épicier et marchand de couleurs parisien ; républicain révolutionnaire.

Pépin vivait et exerçait son métier 1, rue du Faubourg Saint-Antoine sur la place de la Bastille. Il était marié et père de plusieurs enfants.
Républicain révolutionnaire dès la Restauration, capitaine de la Garde nationale après juillet 1830, Pepin prit une part active aux événements des 5 et 6 juin 1832. Arrêté durant les combats, il passa en jugement devant le Conseil de guerre de la 1e division militaire. Bien qu’ayant permis qu’un dépôt d’armes soit entreposé chez lui, il fut déclaré non-coupable. Il adhéra ensuite à la Société des droits de l’Homme (il fut chef ou sous-chef de section). Il était alors en contact avec des dirigeants de premier plan comme Auguste Blanqui, Godefroy Cavaignac ou le Dr Recurt.
Après l’échec d’avril 1834, il fut l’un des premiers adhérents des Familles. Arrêté pour avoir été l’un des deux principaux complices de Fieschi dans sa tentative d’attentat contre Louis-Philippe le 28 juillet 1835, Pépin fut jugé par la Cour des Pairs (30 janvier-15 février 1836) et condamné à mort. Le 17 février, quelques heures avant son exécution, il fit des déclarations qui mettaient en cause divers dirigeants républicains, et notamment Blanqui : ce dernier, sans avoir une part active dans l’affaire, en aurait toutefois été averti le matin même (il dut se défendre de cette accusation lors du procès du « complot des poudres » en 1836). Il n’est pas exclu cependant que ces « déclarations » faites à Pasquier, relèvent de la manipulation, comme en avait l’habitude ce « chancelier de France dans lequel il y a un préfet de police » (V. Hugo). Pépin fut exécuté à l’Observatoire en même temps que Fieschi et Morey le 19 février 1836. Sa veuve épousa un autre membre des Sociétés, Minor Lecomte.

En août 1831, il avait reçu un "brevet d’invention et de perfectionnement de 15 ans pour une machine propre à décortiquer les grains, graines et légumes secs et fabriquer l’orge mondé, sec et perlé."

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article35947, notice PÉPIN Pierre, Théodore, Florentin (ou PEPIN) par Michel Cordillot, version mise en ligne le 6 juin 2021, dernière modification le 6 juin 2021.

Par Michel Cordillot

ŒUVRE : Relation exacte d’une série de faits touchant les funestes événements des 5 et 6 juin 1832, par P.-T.-F. Pepin, Paris, impr. d’Auffray (un exemplaire de cette brochure en est conservé aux A. N., CC 674).

SOURCES : Procès de Fieschi et de ses complices, Paris, E. Bourdin libraire-éditeur, 1836, 3 vols. — M. Dommanget, Auguste Blanqui, des origines à 1848, op. cit. — L.-A. Blanqui, œuvres I. Des origines à la Révolution de 1848, textes présentés par D. Le Nuz, Nancy, Presses Universitaires, 1993. — Note de J. Risacher. — Bulletin des lois n°111, décret n°3153, 7 octobre 1831 (Filae).

ICONOGRAPHIE : Portrait lithographié par Bourdin dessiné d’après nature, (Paris, 1836).

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