PÉRIN (Dr)

Né à Roucy, canton de Neufchâtel-sur-Aisne (Aisne) « à cinq lieues de Reims » (Marne). Il y exerça la médecine jusqu’à la fin de 1846 ou au début de 1847, date à laquelle il vint s’installer à Reims, où il logeait, 17, rue de l’Esplanade Cérès, chez son beau-frère Chauvelot-Schmitt.
En 1848, il fut un des républicains désireux de s’unir aux ouvriers afin de donner à ceux-ci la place qu’ils réclamaient. Après les élections législatives du 13 mai 1849, il fit partie du « Comité électoral permanent », fondé par Bressy, où il représentait les républicains d’avant-garde du Cercle de l’Union démocratique de Courmeaux.
Lors de la manifestation qui se déroula à Reims, le 12 juin 1849, il fit partie de la délégation reçue par la municipalité, délégation composée, en outre, de Bressy, de Courmeaux, de Henrot, de Bienfait, de Gentil et de Durand. Cette délégation remit à la municipalité un mémorandum, protestant contre l’expédition de Rome, demandant le départ du sous-préfet hostile aux revendications ouvrières, réclamant l’armement des ouvriers et leur incorporation dans la garde nationale, exigeant la reconnaissance d’une République démocratique et sociale comme conforme aux principes posés par la Révolution. Périn fut compris dans l’ordre d’arrestation, lancé de Paris, contre les organisateurs de la manifestation. Il réussit à échapper aux recherches, probablement en se réfugiant en Belgique. Il se constitua prisonnier le 20 décembre 1849, à Melun, à la veille de l’ouverture du procès. Il fut défendu par Jules Favre qui le présenta comme « un médecin faisant le bien autour de lui ». Il fut acquitté, le 29 décembre, comme tous ses camarades. Voir Dr Bienfait*, Bressy Agathon*, Courmeaux Eugène*, Durand*, Gentil*, Henrot*.