D’une famille de tanneurs déodatiens. En 1832, Charles Petitdidier était sous-lieutenant de la compagnie d’artillerie de la garde nationale ; son nom figurait en tête d’une liste de souscripteurs du journal La Tribune ; le sous-préfet de Saint-Dié le signalait comme un des principaux membres d’une société correspondant avec Paris et se réunissant chez Aubry, cabaretier. Le 3 août 1842, Chameroy*, voyageur de commerce et propagandiste du communisme icarien, envoya, de Lons-le-Saunier, à Étienne Cabet*, l’abonnement au Populaire de Charles Petitdidier, tanneur à Saint-Dié au sujet duquel il disait : « Je lui ai laissé un exemplaire des douze lettres et un exemplaire du Guide. Veuillez lui envoyer tous vos ouvrages récents [...] Petitdidier est un démocrate sincère, presque communiste ».
Un Hippolyte Petitdidier, négociant, avait été initié par la loge de Saint-Dié et fonda la loge de Sainte-Marie-aux-Mines (Haut-Rhin), les Vrais Amis alsaciens, en 1829.
SOURCES : Arch. Dép. Vosges, 8 M 14. — J. Prudhommeaux, article dans la Révolution de 1848, t. XXIV, n° 121, p. 80. — J. Bossu, Les Origines de la franc-maçonnerie dans les Vosges, deux volumes ronéotypés déposés à Paris à la Bibliothèque nationale.