PETITJEAN Tony

Peintre sur verre de Rive-de-Gier (Loire), il fut à la tête de tous les mouvements populaires et des grèves, avant, pendant et après la révolution de 1848.

Petitjean fut l’animateur du club populaire de Rive-de-Gier qui le porta à la direction de la mairie, après Février 1848. (Voir Brun*.) En décembre de cette même année, avec Delon*, Lang*, Rochette* et Ustache*, il tenta de reconstituer un cercle, avec des réunions prévues trois fois par semaine. Malgré l’opposition du commissaire de police et la pression exercée par celui-ci, il y réussit. Mais il fut étroitement surveillé, « les antécédents de Petitjean — un des principaux chefs du socialisme — pouvant faire naître l’inquiétude parmi la population. »
Il provoqua la désignation de cinq délégués de Rive-de-Gier au Comité central de la Loire qui se proposait de « soutenir l’intérêt des travailleurs et empêcher plus tard la chute de la République si elle était menacée ».
L’administration le considérait comme « l’instigateur de toutes les grèves, de toutes les scènes de désordre ». En septembre 1848, il avait apporté son concours aux mineurs en grève, inquiétant le commissaire de police qui souhaitait que l’on prît des mesures pour l’obliger à quitter le pays et qui, après la réunion du 19, signalait au sous-préfet que ces « réunions peuvent devenir dangereuses » en fournissant un prétexte à ceux qui, étrangers à la profession de mineur, se permettent cependant de s’en faire les défenseurs. En avril 1849, la police perquisitionna chez Petitjean et ses camarades soupçonnés d’appartenir à la Solidarité républicaine. Il était en relations étroites avec les révolutionnaires de Lyon et de Paris. Le 19 mars, le commissaire de police l’avait vu, ainsi que deux socialistes lyonnais, se promener en compagnie de 70 à 80 personnes et tenir réunion au café Rochette. En juin, il parvint à entraîner, avec Brun* et Jean-Baptiste Vieillard*, quelques ouvriers de Rive-de-Gier vers Lyon pour renforcer le mouvement insurrectionnel. Mais à Brignais, le 16 juin, sa troupe dut battre en retraite, à l’annonce de l’échec des Lyonnais. La police ne trouva à son domicile aucun document, mais elle considéra que « l’objet le plus accusateur découvert chez lui est un habillement tout rouge d’un côté et bleu de l’autre ». Voir Roux Mathieu*, et pour la Solidarité républicaine dans la Loire : Berthéas Jean, Joseph*, Mourgues Antoine*, Reverchon Pierre, dit cadet*

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article36120, notice PETITJEAN Tony, version mise en ligne le 20 février 2009, dernière modification le 20 février 2009.

SOURCES : Arch. Dép. Loire, 92 M 5, 92 M 7, 94 M 2.

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