Né le 7 septembre 1800 à Lyon (Rhône), mort le 25 janvier 1862 à Paris. Caricaturiste, journaliste et éditeur.
Charles Philipon est le fils d’un commerçant lyonnais, marchand de papier peint, Etienne Philipon et de Fleurie Lisfranc. Après des études de dessin à Lyon, il monta à Paris poursuivre sa formation. Il s’installa définitivement à Paris à partie de 1823.
En 1829, il se lance dans l’édition de presse consacrée uniquement aux dessins , dont la caricature, grâce à la lithographie. Il devint un caricaturiste célèbre, fondateur et directeur de La Caricature, hebdomadaire satirique et politique très populaire (4 novembre 1830-27 août 1835), propagande négative, mais efficace pour laquelle il fut condamné fin 1831 à 6 mois de prison et 200 F d’amende. Il fut fondateur (1erdécembre 1832) et codirecteur du quotidien Le Charivari, satirique illustré « radical ». Il y donnait en 1835 les portraits de tous les prévenus du procès d’avril et de leurs défenseurs. En 1835 également, il s’était fait le messager de Léonce Pelloutier* auprès d’Auguste Blanqui*. Voir Desnoyers Louis*, Granville J.-J.*
Il fut le cofondateur des éditions Aubert.
SOURCES : Gabriel Perreux, Au temps des sociétés secrètes. La propagande républicaine au début de la monarchie de Juillet, Paris, Hachette, 1931. — L.-A. Blanqui, œuvres I. Des origines à la Révolution de 1848, textes présentés par D. Le Nuz, Nancy, Presses Universitaires, 1993. — James Bash Cuno. Charles Philippon and la maison Aubert : the buisiness, politics and public of caricature : Paris 1820-1840. Thèse, Harvard Univ., Cambridge, Mass., 1985, 512 p. — James Cuno, Charles Philipon, La Maison Aubert, and the Business of Caricature in Paris, 1829-41 In Art Journal, Vol. 43, No. 4, The Issue of Caricature (Winter, 1983), pp. 347-354. – P. en maison de santé : Gazette des Tribunaux samedi 15 12 1832 n° 2290, p. 152. — Note de J. Risacher.