PIERROT-HÉLIS Jean-Baptiste

Né en 1811. Maître-émouleur de baguettes, ouvrier de la Manufacture d’armes de Châtellerault (Vienne), d’opinions démocratiques, il était membre du club de la Fraternité créé à Châtellerault en 1848 et composé d’ouvriers appartenant à la manufacture d’armes. Considéré comme faisant partie des « quelques hommes égarés par les mauvais conseils d’ambitieux plus coupable qu’eux », capables « de se prêter à des actes répréhensibles, et d’entraîner avec eux un petit nombre d’esprits bornés et de têtes ardentes... », il fut muté, par mesure disciplinaire, à la Manufacture d’armes de Saint-Étienne, le 11 février 1849. Rayé finalement des contrôles, il s’établit comme cabaretier à Châtellerault. Avec Henry (Paul), le 4 décembre 1851, il somma le maire de Châtellerault de protester contre le coup d’État, et d’appuyer sa protestation en requérant la force armée.
Le sous-préfet de Châtellerault écrivit, le 31 octobre 1853, au préfet de la Vienne, que le cabaret de Pierrot-Hélis servait de « club et de lieu de réunion à tout ce qu’il y a d’hostile à l’ordre ». Voir Henry Paul.
Voir une mutation disciplinaire du même ordre que celle de Jean-Baptiste Pierrot-Hélis à Warou Lambert. Voir aussi Auger, Paillot, Valentin Clément.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article36251, notice PIERROT-HÉLIS Jean-Baptiste , version mise en ligne le 20 février 2009, dernière modification le 11 mai 2021.

SOURCE : Arch. Dép. Vienne, M 4/58 et 65. — Arch. Mun. Châtellerault. — L’Écho Châtelleraudais, 7 février 1849. — Renseignements communiqués par Philippe Pireau.

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