ESCOLA Joseph

Par Jean-Pierre Besse

Né le 8 septembre 1896 à Narbonne (Aude) ; ouvrier à la SNCF ; militant syndicaliste CGT et communiste du Gard ; secrétaire administratif de l’UD clandestine ; membre du Comité local de Libération de la SNCF de Nîmes (Gard).

En août 1935, Joseph Escola, ouvrier au dépôt de Nîmes, était délégué du personnel suppléant auprès du directeur général de la Cie du Chemin de fer du PLM (Paris-Lyon-Méditerranée). Membre, depuis février 1936 au moins, il était membre du bureau du syndicat CGT des cheminots en charge de la section locale de l’Orphelinat des chemins de fer. L’année suivante, il fut signalé comme étant le secrétaire de la section technique des ouvriers des dépôts au sein de son syndicat.

Depuis mai 1938 au moins, Joseph Escola était l’un des responsables de la section technique des ouvriers sédentaires du dépôt au sein du syndicat CGT des cheminots de Nîmes et du comité local de l’Orphelinat des chemins de fer. En novembre de la même année, il fut élu délégué du personnel suppléant auprès du directeur de la région du Sud-est de la SNCF.

Ouvrier, Jean Escola fit l’objet d’une suspension sans solde du 16 décembre 1938 au 20 février 1939, après la grève et les manifestations du 30 novembre 1938. Le conseil de discipline le sanctionna d’un déplacement d’office au même grade au dépôt de Paray-le-Monial (Saône-et-Loire), accompagné d’un dernier avertissement.

Joseph Escola était, en 1940, toujours employé SNCF à Nîmes, il militait à la CGT et au Parti communiste. En raison de son militantisme il fut mis d’office à la retraite le 8 novembre 1940.

Il participa à la reconstitution clandestine du PC puis à la mise en place du Front national. Repéré lors d’une manifestation le 11 novembre 1942 à Nîmes, il fut arrêté le lendemain et interné au camp de Saint-Sulpice-la-Pointe (Tarn) du 21 novembre 1942
au 1er mars 1943.

Revenu à Nîmes, il reprit ses activités de résistance mais au sein de Combat puis des Mouvements Unis de la Résistance (MUR).

Désigné comme responsable de la branche Action ouvrière de ce mouvement à l’automne 1943, il fut chargé de reconstituer l’UD-CGT clandestine. Il en devint le secrétaire administratif et ce jusqu’à la Libération.

Il était membre du Comité local de Libération de Nîmes de la SNCF, au titre du Mouvement de libération nationale (MLN). Il avait été réintégré à la SNCF en octobre 1944.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article3630, notice ESCOLA Joseph par Jean-Pierre Besse, version mise en ligne le 5 novembre 2018, dernière modification le 5 novembre 2018.

Par Jean-Pierre Besse

SOURCES : Arch. Fédération CGT des cheminots. — Le Cheminot Syndicaliste, organe de l’Union de syndicats du PLM puis du Sud-est, 16 août 1935, 25 février 1936, 10 mars 1937, 10 octobre, 25 novembre 1938 (Institut d’histoire sociale de la Fédération CGT des cheminots). — Le Cri du Gard, organe régional hebdomadaire du Parti communiste, 14 mars 1938, 25 février 1939 (BNF Gallica). — Association Mémoire et Résistance Gard et AERI, La Résistance dans le Gard, CD-ROM, 2009, fiche de Fabrice Sugier.— Notes de Jean-Pierre Bonnet et de Louis Botella.

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