PLANQUES Eugène

Né à Bédarieux (Hérault), il était en 1852 commis-négociant à Labastide-Rouairoux (Tarn). « Agitateur de 1830 et de 1848 », il était à la fin de 1851 considéré comme un des principaux chefs de la société secrète républicaine et socialiste de Labastide-Rouairoux. « Doué d’une intelligence au-dessus du commun », c’était « un homme énergique, mais très prudent » (rapport du maire de Labastide du 29 novembre 1853).
Poursuivi après la réunion clandestine des démocrates socialistes de Labastide en date du 6 décembre 1851, il avait pris la fuite et s’était réfugié en Espagne. Il avait été condamné par contumace à la déportation en Algérie (« Algérie plus »). Il se soumit volontairement à la justice française, le 15 juin 1853, et déposa son recours en grâce le 13 décembre. Il attendait à Figueras (Catalogne) qu’il fût statué sur son sort. Le maire de Labastide, estimant qu’il était dangereux de l’autoriser à rentrer dans la commune, « où il pourrait encore dans l’ombre s’attacher quelques partisans », proposa son internement dans une ville française, loin de Labastide. Telle fut la solution retenue en haut lieu : autorisé à rentrer le 30 janvier 1854, son internement dans une ville, non précisée par les documents d’ailleurs, fut prononcé le 6 octobre suivant. Voir Barthès François*, Crozès Jean*, Scoevola Ambroise*

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article36347, notice PLANQUES Eugène, version mise en ligne le 20 février 2009, dernière modification le 20 février 2009.

SOURCE : Arch. Dép. Tarn, IV M 2/52.

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