PONCY Alexandre

Ouvrier maçon à Toulon (Var). Frère du poète Charles Poncy, il composait lui-même des poésies provençales. Il fit partie du groupe d’ouvriers toulonnais qui accueillirent Flora Tristan* au mois d’août 1844. Flora Tristan portait sur son intelligence et sur son caractère un jugement très favorable, et il le méritait, car il lui suggéra de créer des cercles locaux de l’Union ouvrière. Ainsi prit forme à la fin de l’année un Cercle des Travailleurs ouvert à toutes les professions, que le maire et le sous-préfet proposèrent d’autoriser en connaissance de cause, car ils étaient au courant des idées de Flora Tristan ; mais le ministère de l’Intérieur fut d’un avis contraire. Duchatel, le ministre, fit écrire au préfet du Var, le 4 février 1845 : « ...le but de cette association est de s’occuper de l’émancipation de la classe ouvrière [...] Les théories de cette sorte sont depuis longtemps reconnues trop dangereuses pour qu’on permette de les poursuivre et de les appliquer librement... »
La nouvelle de la mort de Flora Tristan lui inspira quelques-uns de ses meilleurs vers.