PORTIER François, Jean

Né le 13 décembre 1806 à Paris, rue Saint-Victor. Il était établi menuisier à façon en 1848, quand, après avoir été garde national depuis 1830, il fut nommé caporal dans la légion du XIIe arrondissement où il demeurait, rue d’Arras. Il adhéra au club Barbès*. Le 23 juin, il combattit à la barricade, rue Saint-Victor, où seize insurgés furent tués. Il fondait des balles et les distribuait, puis il se réfugia à Montmartin (Oise) où était née sa femme. Il y fut arrêté en raison de ses propos : « Je ne comprends pas comment on ose traiter les ouvriers de Paris d’insurgés et d’arsouilles ; ceux que vous appelez arsouilles, c’est le peuple, et nous en sommes tous, et moi qui suis des leurs je ne vois rien plus de beau qu’une République démocratique et sociale : c’est-à-dire le gouvernement par l’ouvrier. » Gracié en octobre 1849, il fut poursuivi à l’occasion du coup d’État, mais put établir qu’il n’était pas sorti de son domicile et fut libéré.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article36470, notice PORTIER François, Jean , version mise en ligne le 20 février 2009, dernière modification le 9 janvier 2018.

SOURCES : Arch. Min. Guerre, A 12127 et B 249.

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