Né à Draguignan (Var). Religieux augustin, il appartenait à une famille aisée qui devait fournir de grands notables sous Louis-Philippe. Il abandonna la vie religieuse au moment de la refonte des ordres et adhéra aux idées nouvelles, appartint au club des Jacobins et semble avoir côtoyé la conspiration de Babeuf. Il n’avait agi que dans un cadre restreint quand il essaya, le 23 germinal an V (12 avril 1797), d’assassiner son ancien collègue dans l’Ordre du clergé, l’ex-abbé Sieyès, qui non seulement lui refusait emploi ou pension, mais encore symbolisait à ses yeux les nantis de la Révolution, devenus conservateurs. Condamné pour cette tentative à vingt ans de fers, il mourut en prison. (Mireur, Les rues de Draguignan, t. V, pp. 186 et sq.)