POUSSOT Joseph, dit Poucet.

Né en 1811 à Paris, mort en Algérie. Orphelin, il fut poursuivi en 1829 et en 1830 pour vagabondage, combattit sur les barricades de Juillet 1830. « Volontaire de la Charte », il fut expédié en Algérie où il servit jusqu’en 1832. En congé en France, il fut condamné pour vol à un mois de prison en 1832, trois mois en 1833 et pour vol qualifié à trois ans la même année. Il reprit alors du service en Afrique, mais, couvert de blessures, il fut finalement réformé. Journalier, il vint demeurer dans le faubourg Saint-Antoine, où il s’établit comme chiffonnier, en 1841, rue Sainte-Marguerite. Le 23 février 1848, il faisait partie des attroupements du boulevard Saint-Denis et désarma un garde municipal lors du combat de la porte Saint-Martin. Le 24 février, il se trouvait aux côtés de Recurt, à l’assaut de la caserne de Reuilly, face au 74e régiment de ligne et au 16e léger qui tiraient sur le peuple. Atteint de deux blessures, il désarma l’officier qui commandait le feu, mais lui sauva la vie.
Élu délégué des chiffonniers auprès de la Commission du Luxembourg, il entra aux Ateliers nationaux, mais les quitta quand il reçut 25 F par semaine de la Commission des récompenses aux blessés de Février. Lors de l’insurrection de Juin, il entraîna les jeunes gens de son quartier à descendre à la barricade de la rue Sainte-Marguerite et resta quatre jours sous les armes. Arrêté par la garde mobile à la barrière de l’Oreillon, le dernier jour, il fut transporté à Belle-Île, sur le ponton La Guerrière, puis en Algérie, dont il ne revint pas. Voir Louis Blanc*.