PUECH Jean, Antoine

Né le 23 septembre 1807 à Pouzols (Tarn). Officier de santé à Albi en 1852. Militant démocrate socialiste, accusé de matérialisme par les autorités, tenu pour le plus dangereux des résistants au coup d’État du 2 décembre 1851.

Marié, père de trois enfants, il « possédait une petite fortune, qu’il a considérablement ébréchée ». Il enseignait « le matérialisme avec un cynisme révoltant ». « Il a composé sinon publié plusieurs ouvrages où est professée la négation de Dieu. » « Quant à sa conduite politique, elle était empreinte d’une grande exaltation. Il professait publiquement les principes les plus subversifs et, parmi les socialistes mêmes, l’exagération de sa doctrine et le désordre de ses idées lui enlevaient toute influence sérieuse. »
Appréciation qui n’empêche pas le préfet de lui attribuer un rôle considérable en décembre 1851. Il aurait été en effet « l’émissaire du Comité directeur constitué à Albi par le parti démagogique. » Envoyé à Toulouse le 5 décembre par le « parti socialiste », il aurait, lors de son passage à Rabastens (Tarn), donné l’ordre de l’insurrection, le jour même où éclateraient les troubles de Mazamet. Il aurait fait dire par un horloger socialiste de Rabastens « d’avertir leurs gens de se tenir prêts à marcher sur Albi, armés de faux, de haches et de fusils, au premier signal qui serait donné. »
La Commission mixte le condamna à la déportation en Algérie (« Algérie plus »), le 3 mars 1852. Le 13 avril 1853, il était gracié. Lors de l’amnistie de 1859, il était à demi paralysé et n’avait plus d’activité politique. La préfecture le considérait toujours cependant comme un « homme dangereux ». Voir Beteille Jean-Jacques*, Fontès Pierre*

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article36635, notice PUECH Jean, Antoine, version mise en ligne le 20 février 2009, dernière modification le 5 mars 2018.

SOURCES : Arch. Dép. Tarn, IV M 2/43 et 46.

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