ÉVRARD Roger, Joseph, Marcel

Par Gilles Pichavant

Né le 14 octobre 1920 à Dieppe (Seine-Inférieure, Seine-Maritime), mort le 14 janvier 1960 à Rouen ; employé à la SNCF ; militant CGT puis Force ouvrière ; militant socialiste SFIO de Seine Inférieure [Seine-Maritime] ; résistant, membre Libération-Nord ; conseiller municipal de Dieppe à la Libération.

Fils de Joseph Evrard, chauffeur et de Louise Barq, sans profession, Roger Évrard naquit à Dieppe, rue des bains, une rue située tout près des Tourelles, des pelouses de la plage, et du casino. Il fut, avant la Seconde Guerre mondiale, un membre actif de la société de gymnastique dieppoise « la Nationale » et membre de la section d’athlétisme du DUC.

Entré dans la Résistance, d’abord au Front national de la Résistance, puis à Libération, il fut arrêté dans une rafle à Dieppe en 1943. Il réussit à s’évader. Son chef direct, M. Capdeville, militant socialiste et lieutenant-colonel FFI à la libération, le chargea de remonter clandestinement les sections du parti socialiste dans la Seine Inférieure, d’organiser des groupes du mouvement Libération Nord et la diffusion du journal Libération. Repéré, il fut muté dans l’Orne où il fut chargé d’un travail similaire. En mars 1944 il fut arrêté au domicile de M. Capdeville, et, malgré la torture, ne révéla aucun secret. Pendant son transport vers la déportation en Prusse-Orientale, il réussit à s’évader du train à Rosny, et resta caché pendant plusieurs semaines en région parisienne. Revenu en Normandie il fut affecté dans le secteur de Gaillefontaine (Seine-Inférieure).

En octobre 1944, Roger Évrard fut nommé, par un arrêté du préfet, membre du 1er conseil municipal de Dieppe, à la Libération. Il était alors secrétaire fédéral des Jeunesses socialistes en Seine-Inférieure, et il fut le trésorier-adjoint de la section dieppoise de Libération-Nord dont Robert Petit, 1er adjoint au maire, était le président, et Pierre Biez, le Maire, le vice-président.

Il se maria le 4 août 1945 à Dieppe, avec Louise Colette.

Lorsqu’il se présenta comme candidat aux élections municipales en 1947, en 5e positions sur la liste du Parti socialiste SFIO à Dieppe, conduite par Roger Verdier, il était le secrétaire général de la section socialiste de Dieppe. Il ne fut pas élu.

Il fut candidat sur la liste du Parti socialiste SFIO à Dieppe, conduite par Roger Verdier lors des élections municipales de 1953, et, de nouveau, ne fut pas élu. Roger Evrard fut candidat socialiste SFIO aux élections législatives de 1956 dans la Seine-Maritime.

Entré à la SNCF comme commis, Roger Évrard adhéra au syndicat CGT des cheminots de Dieppe. Il bascula à FO, lors de la scission dans la CGT, et devint trésorier du syndicat des cheminots FO de Dieppe. Il fut membre de la commission exécutive de l’Union départementale FO, entre 1949, au moins, et 1954, au moins.

La ville de Dieppe donna son nom une rue, située dans le quartier de Janval, précédemment nommé « des Prévoyants-de-l’Avenir », par délibération municipale du 24 mai 1973.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article3664, notice ÉVRARD Roger, Joseph, Marcel par Gilles Pichavant, version mise en ligne le 30 juin 2008, dernière modification le 7 octobre 2022.

Par Gilles Pichavant

SOURCES : Force Ouvrière, hebdomadaire de la CGT-FO, 29 décembre 1949. — Le Rail Syndicaliste, mars 1960. — Notes de Louis Botella et Gilles Morin. — Fonds ancien, quai Bérigny, à Dieppe. — État civil de Dieppe — Les informations dieppoises, bihebdomadaire local, de 1945 à 1960 — Dictionnaire historique des noms de rue de Dieppe, de Claude Féron, 2013.

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