QUÉTIN Denis, Désiré, Amable

Par Notice revue et complétée par J. Risacher

Né le 11 novembre 1803 à Savigny-sur-Braye (Loir-et-Cher) ; cambreur parisien ; membre de sociétés secrètes, condamné comme tel sous la Monarchie de Juillet.

Fils d’un propriétaire et d’une ménagère, établi cambreur à Saint-Calais (Sarthe), vers 1820 ; il se maria en mai 1826 à Saintes (Charente-Maritime). Il était cambreur à Paris au début de la monarchie de Juillet. Militant démocrate, il se fit crieur public et se mit au service de Laurent Pagnerre pour distribuer Le Bon sens, puis fut crieur du Populaire. Denis Quétin appartint à la Société des Droits de l’homme, section Cincinnatus, et adhéra à la protestation des défenseurs des accusés d’avril (6 mai 1835), attirant peut-être ainsi l’attention de la police lors de l’instruction de l’attentat du 28 juillet 1835 (affaire Fieschi*), ayant été inquiété avec Auguste, Elisabeth Caunes* et perquisitionné.

Membre de la Société des Familles, demeurant 22, rue Saint-Sauveur (Ve arr., maintenant IIe), il fut arrêté et écroué le 29 avril 1836 pour délit d’association à La Force, transféré le 20 juin à Sainte-Pélagie et condamné au procès des poudres d’août 1836 à 8 mois de prison et 500 F d’amende. Il fit appel, mais resta détenu.. Il ne fut condamné en appel, le 23 octobre 1836, qu’à 4 mois de prison et 200 F d’amende, ce qui le fit libérer le 8 décembre 1836.

Après Février, il fut envoyé au Mans (Sarthe) comme commissaire de police principal, en mars 1848. il démissionna aussitôt après la première défaite des démocrates parisiens, celle du 15 mai et revint à Paris avec son fils, cambreur comme lui. Voir Quétin Auguste, Denis.

Denis Quétin était également le père de Charles Quétin, qui participa à la Commune de Paris en 1871.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article36680, notice QUÉTIN Denis, Désiré, Amable par Notice revue et complétée par J. Risacher, version mise en ligne le 20 février 2009, dernière modification le 3 novembre 2022.

Par Notice revue et complétée par J. Risacher

SOURCES : Arch. Dép. Paris (Seine), registres d’écrou DY/4 32-4994, DY/8 9-2738. — Cour des pairs. Procès politiques, 1835-1848, Inventaire dressé par J. Charon-Bordas, Paris, Archives Nationales, 1984 CC 677 D 6 N° 23, CC 709 D 5 N° 47. — Ph. Matthey, Les membres des sociétés secrètes républicaines parisiennes sous la monarchie de Juillet, mémoire de maîtrise sous la direction de Philippe Vigier, Paris X, 1986.

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