Né le 25 mars 1895 à Quissac (Gard), mort le 16 mars 1957 à Aigues-Mortes (Gard) ; cheminot ; militant communiste de Loire-Inférieure [Loire-Atlantique].
Fils d’un « messager », cheminot aux Chemins de fer de l’État et militant communiste, Ernest Fabre fut candidat du PC aux élections législatives d’avril 1928 dans la première circonscription de Saint-Nazaire (Loire-Inférieure, Loire-Atlantique). Il obtint 506 voix au premier tour contre 8 117 au socialiste Blancho en tête du ballottage. Fabre se maintint au second tour mais il n’obtint alors que 15 voix, Blancho étant élu avec 10 691 voix.
Le nom d’Ernest Fabre disparut ensuite de la presse communiste. Maurice Birembault, candidat communiste aux élections législatives de 1932, évoque sans le nommer dans une interview, le cas d’un cheminot déplacé qui l’avait précédé à la tête de la section de Saint-Nazaire, (Autobiographie de A., Autobiographies de militants CGTU-CGT, présentées par Jean Peneff, Les Cahiers du LERSCO, n° 1, décembre 1979).
Suivant une fiche de renseignements de la police du 7 mai 1942, Ernest Fabre, né le 25 mars 1895 à Quissac (Gard), employé des chemins de fer, demeurant place de la République n° 8, était célibataire et « d’assez bonnes conduite et moralité ». Sans antécédents judiciaires, il était membre actif du Parti communiste, assistait aux réunions et fêtes organisées par le parti. Favorable au pacte germano-russe, il avait été candidat communiste à des élections de la région. Il aurait obtenu son changement d’affectation avant mai 1942 et serait retourné dans son pays d’origine. Il avait été signalé comme militant communiste en octobre 1941 et avait fait l’objet d’une perquisition.
SOURCES : Arch. Dép. Loire-Atlantique, 1 M 119, 1623 W 7. — Le Travailleur de l’Ouest, 1928. — Notes de Carlos Fernandez. — État civil de Quissac.