FAGET Jérôme

Jérôme Faget fut mobilisé sur place pendant la Première Guerre mondiale ; « à la suite de la propagande faite par la CGT et par suite de la cherté de la vie », il organisa à la gare internationale de Hendaye, une importante section syndicale de cheminots. Secrétaire de ce syndicat, il se fit remarquer par la vigueur de ses prises de position : ainsi le 9 avril 1917 il préconisa pour les syndiqués « trois façons d’agir lorsqu’ils sont en force : l’action directe, la grève, le sabotage [...] car le salarié n’est pas payé en proportion de la cherté de la vie » ; naturellement il fut favorable au courant minoritaire. En 1919, il fut élu conseiller municipal d’Hendaye.

Son rôle durant la grève des chemins de fer de 1920 entraîna sa révocation ; réintégré en 1936, il ne reprit pas son service. L’échec du mouvement syndical l’amena à modifier son optique politique : en juillet 1920, au congrès de l’Union départementale des Basses-Pyrénées, il proposa « le bulletin de vote comme moyen d’action ».

Membre du Parti socialiste SFIO avant 1914, il lui demeura fidèle après le congrès de Tours et fut secrétaire de la section socialiste d’Hendaye ; il fut réélu conseiller municipal en 1925, en 1929, en 1935 sur une « liste d’union des gauches » de type cartelliste. Adjoint au maire depuis 1925, il se démit de son mandat le 12 avril 1941. Il anima la section locale de la Ligue des droits de l’Homme, la plus importante du département.

Jérôme Faget fut arrêté le 14 janvier 1944 pour ses activités de résistance et déporté au camp de Dachau où il mourut.