REGEMBAL-JULIEN Antoine, habituellement appelé Regembal
Né le 7 octobre 1795 à Bourg (Ain), mort le 15 février 1853 à Bourg. Tailleur de pierre comme son père et sculpteur à Bourg-en-Bresse. Trésorier adjoint de la Société fraternelle des Arts et Métiers de Bourg, créée en 1841. Opposant à la monarchie de Juillet.
Engagé volontaire en 1813, il fut également volontaire en 1815 pendant les Cent-Jours pour lutter contre le duc d’Angoulême.
Il fut un des cinq membres de la Commission départementale constituée le 27 février 1848. Le 14 mars, il entra avec quatorze autres républicains bourgeois ou petits bourgeois au Comité électoral de Bourg. Il fut élu triomphalement, le 23 avril, représentant de l’Ain, à la Constituante, au second rang sur neuf députés, avant Edgar Quinet, qui était quatrième. Conseiller municipal de Bourg en mai.
Regembal siégea obscurément à la gauche de la Constituante. Il vota pour le bannissement des Orléans et contre les poursuites à l’égard de Louis Blanc* et de Marc Caussidière*, contre l’interdiction des clubs et contre l’expédition de Rome.
Au Comité du Travail il s’opposa au socialisme et au communisme. Il soutint la candidature de Cavaignac contre celle de Louis-Napoléon à la présidence en novembre-décembre.
Sa popularité s’était entièrement dissipée en 1849. Bien que les élections de mai à la Législative aient été dans l’Ain défavorables à la droite, Regembal n’arriva que vingt et unième sur vingt-trois candidats.
SOURCES : Arch. Dép. Ain, série M. — Robert, Bourloton et Cougny, Dictionnaire des Parlementaires français.