RENOUVIER Jules, Maurice, Barthélemy

Né à Montpellier le 13 décembre 1804, mort à Montpellier le 23 septembre 1860. Fils d’un député de l’Hérault, libéral sous la Restauration, orléaniste et de plus en plus ministériel sous la monarchie de Juillet. Saint-simonien. Représentant de l’Hérault en 1848.

« Homme d’étude et de théorie, il a travaillé pendant longtemps au socialisme avec les disciples de Saint-Simon », ainsi était-il présenté dans une brochure d’avril 1848 : Les candidats à la députation nationale, pour le département de l’Hérault, Montpellier, Imprimerie du citoyen F. Gelly, in-12 (p. 27).
Jules Renouvier, qu’il ne faut pas confondre avec Charles Renouvier* le philosophe, son frère cadet, fut initié au saint-simonisme par Hippolyte Carnot*. Acquis à la nouvelle religion vers le mois de juin 1830, il fut membre du " deuxième degré ». S’abstenant de choisir entre Prosper Enfantin* et Saint-Amand Bazard* lors des débats qui déchirèrent le mouvement le mouvement à l’automne de 1831, Jules Renouvier reprit alors ses distances, tout en laissant toujours paraître des convictions mi-républicaines, mi-saint-simoniennes. Il était archéologue, critique et historien d’art et exerçait sous la monarchie de Juillet les fonctions d’Inspecteur des monuments historiques en Normandie, puis en Languedoc. Il avait été battu aux élections à Lodève (Hérault) en 1846, comme opposant démocrate. Le 5 décembre 1847, il avait réclamé le suffrage universel au banquet réformiste de Montpellier. Le 25 février 1848 il était ainsi devenu membre de la Commission administrative de Montpellier substituée à la municipalité censitaire, puis commissaire du Gouvernement provisoire dans l’Hérault.
Il fut élu, le 23 avril, cinquième sur dix dans l’Hérault, avec 41 502 voix. Il déçut ses partisans en soutenant Cavaignac, comme Prosper Enfantin* avec qui il s’était brouillé jadis, en acceptant curieusement les poursuites contre Louis Blanc*, mais non celles contre Marc Caussidière*, en se prononçant paradoxalement contre l’interdiction des clubs et pour l’expédition de Rome, puis pour la mise en accusation de Louis-Napoléon et de ses ministres déterminée par l’expédition de Rome.
Battu par les électeurs de 1849 qui ne devaient pas lui trouver la tête politique, Jules Renouvier revint à l’art et à l’archéologie.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article36928, notice RENOUVIER Jules, Maurice, Barthélemy , version mise en ligne le 20 février 2009, dernière modification le 20 février 2009.

SOURCES : Bibl Arsenal, papiers Renouvier. — Profils critiques et biographiques des 900 représentants du Peuple, par un vétéran de la presse, Paris, Garnier frères, 3e éd. 1848. — Robert, Bourloton et Cougny, Dictionnaire des Parlementaires français. — Vapereau, Dictionnaire des contemporains, éd. 1870. — Note de Ph. Régnier.

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