REVERCHON Marc, Étienne

quai de la Baleine à Lyon (Rhône). Il fut condamné le 22 mars 1834 par la cour d’assise de Lyon pour délit de presse, puis le 21 mai et le 25 juin par la cour royale de Lyon pour contravention aux lois sur le timbre et le cautionnement des écrits périodiques. On peut penser qu’il n’était pas présent à ces procès, car, dans le cadre de celui de la Cour des pairs des journées insurrectionnelles d’avril 1834, il est indiqué d’une part comme s’étant constitué prisonnier le 1er janvier 1835, d’autre part accusé d’avoir essayé de propager l’insurrection dans la campagne lyonnaise le 10 Avril 1834. Lors des discussions entre les accusés concernant leur défense, il partageait les arguments de Jules Favre en faveur d’une défense classique et non une défense politique. Il fut condamné le 13 Août 1835 à la déportation et fut incarcéré à Doullens. Il y retrouva un ami, le directeur de la prison, Prat avec lequel il avait conspiré en 1825 contre la Restauration. Est-ce à cause de cela qu’il fut accusé de pousser les détenus à solliciter la clémence royale ? Marc Caussidière* le qualifiait de « patron des demandeurs en grâce ». Les discussions prirent une telle ampleur qu’en avril 1837, à l’initiative d’Antide Martin*, Marc Caussidière, Jean Hugon*, et Eugène Baune*, un véritable « procès Reverchon » se déroula jusqu’au 6 mai, à l’intérieur de la citadelle... L’amnistie du 8 devait mettre fin à ces discussions.

Voir Pierre Reverchon, dit cadet.