FANTINO Étienne

Le père d’Étienne Fantino, cheminot, fut tué en service lors du bombardement du dépôt de Nice (Alpes-Maritimes) le 26 mai 1944. Sa mère fut embauchée au dépôt en août 1944, pour lui permettre de pouvoir élever ses enfants. Ses deux frères sont également cheminots. Entré à la SNCF comme apprenti le 1er octobre 1949, Étienne Fantino sortit trois ans plus tard avec un CAP d’ajusteur-électricien et fut intégré comme mineur ouvrier au dépôt de Nice, puis devint ouvrier. Après une altercation avec le chef d’atelier, il fut muté en juillet 1954 à l’entretien de Nice, où il effectua un travail de manœuvre. Puis, sur sa demande, il rejoignit le poste d’entretien de Vintimille, pour exercer un travail d’ouvrier électricien jusqu’à son départ à l’armée.

À son retour, en février 1958, il reprit ses activités, mais avec la ferme volonté d’accéder à la conduite. Après avoir réussi l’examen d’élève mécanicien, il fut nommé le 1er août 1959. Il termina sa carrière comme conducteur de route (T.5) en juillet 1976 et prit sa retraite en 1985.

Étienne Fantino avait adhéré à la CGT à la fin de sa période d’apprentissage en 1953. Il occupa plusieurs responsabilités de délégué, à différents niveaux, comme titulaire ou suppléant, pendant toute la période où il fut agent de conduite. Secrétaire adjoint du syndicat des cheminots de Nice et région de 1965 à 1985, avec un court passage au poste de secrétaire général de décembre 1973 à mai 1975. Il occupa des responsabilités dans les organismes techniques locaux, régionaux et national des agents de conduite et fut membre du conseil national de la Fédération CGT des cheminots de 1968 à 1976. Non engagé dans un parti politique, il participa aux élections dans le cadre de l’Union de la gauche et fut élu conseiller municipal dans sa commune, Saint-André (Alpes-Maritimes), en 1983.

Marié, il eut deux fils qui ne sont pas cheminots.