RICARD Pierre, Romain

Il avait dirigé un établissement scolaire à Sarcelles (Seine-et-Oise) avant de s’installer vers 1840 à La Ferté-Gaucher. Il se maria avec la fille du maréchal-ferrant Maricot, devint conseiller municipal et officier de la garde nationale. Il fréquentait le notaire Plessier, chef des républicains du pays, et il était en mauvais termes avec le maire.
Le 13 septembre 1851, il mit à la porte de sa maison, en l’injuriant, le contrôleur des contributions directes venu à la suite d’une demande de réduction d’impôt et accompagné du maire. Il fut condamné, le 27 septembre, à 25 f. d’amende par le tribunal correctionnel de Coulommiers. Le 9 décembre 1851 il était dénoncé comme faisant de la politique en classe et excitant ses élèves contre Louis-Napoléon.
Il fut emprisonné à Coulommiers le 12 décembre 1851 et le sous-préfet demandait sa déportation en Algérie. Il fut transféré à Melun le 9 février 1852 et au fort d’Ivry le 18 février. Condamné à la transportation, il fut gracié sous condition qu’il ne ferait plus de politique. Le maire de La Ferté-Gaucher menaça de donner sa démission, et la commission consultative de la commune, nommée par le préfet pour remplacer le conseil municipal, de cesser ses fonctions, s’il restait à La Ferté.
Il fut interné à Villenauxe-la-Grande (Aube), puis à Chaumont (Haute-Marne) où il sembla « s’assagir ». Gracié le 2 février 1853, il obtint son passeport pour Paris, le 10 mars, passa à La Ferté au début d’avril, mais n’y demeura pas.
En mai 1853, il essaya d’ouvrir une institution secondaire à Villenauxe. En 1859, il était maître de pension à Grenelle et demandait à s’installer à Chauny (Aisne). Voir Bellissant Antoine*