RIGAUD François.

Cabaretier et menuisier à Nuits ; animateur de la résistance au coup d’État dans cette ville ; déporté en Guyane dont il ne revint pas.

Né à Nuits (Côte-d’Or) le 30 mai 1825.
Selon le procureur général de Dijon Raoul Duval, « rien dans sa vie antérieure n’indique des habitudes de désordres et de méchanceté ». Mais le procureur de la République de Beaune rapporte que « sa maison et son cabaret ont toujours été le centre de toutes les réunions démagogiques ». Membre de la société de secours mutuels de Nuits, il est inculpé d’avoir, en juin 1849, parcouru les campagnes pour préparer un mouvement insurrectionnel, mais relaxé.
Le 6 décembre 1851, " c’est dans sa maison et avec son concours actif qu’ont eu lieu les principaux conciliabules ayant pour objet d’organiser le soulèvement ". A minuit, les " conjurés ", armés se répandent dans la ville pour chercher du renfort. Le groupe de Rigaud rencontre Arthur Marey, fils d’un des plus grands notables de Nuits, qui tire son pistolet. Rigaud, se croyant menacé, fait feu et tue Marey. Ses compagnons affolés se dispersent.
Craignant que Rigaud ne puisse invoquer la légitime défense, le procureur général déconseille un procès en cour d’assises. La commission mixte le condamne à la transportation à vie en Guyane.
En 1881, sa veuve se verra attribuer une pension de 400 F.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article37063, notice RIGAUD François. , version mise en ligne le 20 février 2009, dernière modification le 5 février 2020.

SOURCES : Arch. nat., BB 30/400 ; Arch. Dép. Côte-d’Or, U IV E 4 et 7 M 151-152. — Note de P. Lévêque.

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