RIQUIER Louis, Alexandre

Son père était tourneur sur bois. Il vint demeurer à Paris en 1821 et acheva ses études. Professeur, il fut en 1828 le précepteur du fils de A. de Barante. En 1833, il épousa une institutrice d’une institution de jeunes gens de la rue des Blancs-Manteaux, fille d’un instituteur de Saint-Mandé, et il devint chef d’institution privée en 1840, dans le VIIe arr. (ancien), rue Vieille-du-Temple. Commissaire du bureau de bienfaisance du VIIe arr., il fut proposé pour une récompense universitaire. Mais, par suite de la multiplication des écoles gratuites, il abandonna son institution, le 1er janvier 1848.

Avec la révolution, il perdit le peu qu’il possédait. Membre de la Société nationale pour l’Éducation du Peuple, archiviste de la Société des instituteurs et institutrices du département de la Seine en 1848, sous la présidence de Chalamet, membre du Club de l’Homme-Armé, il participa à l’invasion de l’Assemblée nationale, le 15 mai, et fut par suite obligé de démissionner de son grade de capitaine de la Garde nationale de la VIIe légion. Le 23 juin, alors qu’à la demande de la Société des instituteurs il se rendait rue Poupée pour diriger un établissement comme suppléant, il travailla aux barricades du faubourg Saint-Jacques toute la nuit. Le 24, il se trouvait aux barricades du pont d’Austerlitz, puis faubourg Saint-Antoine, à la caserne de Reuilly. Blessé, il se fit soigner à l’ambulance de la rue Saint-Paul et il fut arrêté le 26 juin chez un marchand de vins de la rue des Blancs-Manteaux, où l’on avait fabriqué de la poudre.

Transporté en Algérie, il fut, en mars 1854, dispensé du régime pénitentiaire et interné à Batna.